« Dormir sur la natte des autres, c'est comme si l'on dormait pas terre…le salut de l'Afrique passe par un développement endogène''. Cette assertion du célèbre historien burkinabé Joseph Ki Zerbo reste toujours d'actualité. Car 50 ans après le départ du colonisateur, le Bénin à l'instar du continent africain reste tributaire de l'aide au développement, en dépit des nombreuses ressources dont il dispose. Afin de corriger le tir, le Pdg de l'Ong Api Bénin propose la mise en place de la `'Fondation le Bénin industrialisé'' afin de faire de l'ex Dahomey, un pôle industriel dynamique dans la sous région.
Dans sa plaidoirie, Valentin Agon estime qu'après 50 ans d'indépendance, le continent africain n'a fait que du surplace avec ses cortèges de problèmes : le niveau rudimentaire des infrastructures, le fort taux d'analphabétisme, la malnutrition, l'insuffisance alimentaire, le taux élevé de la mortalité infantile, l'insuffisance de la couverture sanitaire, une courte espérance de vie, etc. Une situation qui contraste avec les potentialités humaines, minières et énergétiques : un capital végétal et faunistique exceptionnel au monde, une population humaine évaluée à plus d'un milliard, 700 millions de terres cultivables, 28 à 30% du potentiel hydroélectrique mondial, plus de la moitié des réserves mondiales d'Or, d'Uranium, de Cobalt, de Chrome, de Thorium, de Manganèse, de Platine, de Diamants, de Coltan, de Fer, d'Argent, de Pétrole… « Si 15% de ces richesses étaient valorisées, l'Afrique émergera et n'aura aucunement besoin d'aide » rappelle le Pdg de Api Bénin qui estime que l'Afrique brade ses richesses et ignore que seule la transformation des matières premières en produits finis sur place favorisera l'émergence. Pour corriger le tir, le Promoteur de Api Palu entend mettre en œuvre une série d'actions pour éléver le Bénin au rang des nations les plus prospères en Afrique. Une cohorte d'intellectuels africains et béninois seront conviés dès le 6 janvier 2010 à une concertation en vue de scruter les modalités de conception et d'écriture d'un livre sur les perpectives de l'économie béninoise à l'orée de 2060 dénommé `' `Vision 2060 : la rupture, seule issue pour le développement en Afrique''. « A l'instar d'Apipalu, mon devoir est de provoquer la production et la transformation d'autres ressources béninoises pour la commercialisation » affirme M.Agon. La création de la `'Fondation le Bénin industrialisé (Fbi) '' le 9 janvier 2010 dans les locaux du Palais des congrès de Cotonou rentre aussi dans la dynamique. Elle reposera sur l'équation `'Développement industriel = (Contexte+Etat) (Chercheurs + inventeurs + entrepreneurs + bailleurs + consommateurs). Pour son fonctionnement, la Fondation mobilisera 2 milliards Fcfa par mois (1000F/mois par Béninois) pour financer la création de 8 unités industrielles dans 8 communes. La création d'une banque de développement industriel au Bénin, et d'un Institut universitaire de recherche appliquée en développement industriel sont également |
